Au faciès changeant
Des traits à peine esquissé
Nul sourire réconfortant
Juste le regard glacé,
des limbes du Crépuscule.
L’aube s’ouvre sur fond de musique
discordante.
Le sommeil sacré s’efface
lentement.
Déjà l’Illusion disparaît
Laisser place à la réalité.
Dans son crépuscule, myriade de couleur.
Les stores, définitivement baissés
Transparaît la foule de ces nouvelles journées.
A jamais coincé,
Entre chien et loup
Perdure la sensation
Agréablement désagréable
De n’être qu’un fou
Dans un univers névrosé.
Derrière les verres teintés
D’espoir scintille
Les lucioles du rêve incompris
Fourmille de mille raisons
Sous les draps de lins
Écorche la peau
Lacère les sens
Écrase les esprits
La conscience salope
Efface les restes
De ces visions fugitives
D’une réalité entendue
Par delà.
Par delà.
Arrache des lambeaux de son propre corps !
Arrache des lambeaux de sa propre mort !
Fouille, cherche, fouille, creuse, avale, avale, mâche et ronge, mâche et ronge. La vie pulse sous la couche putride.
Une vie entière contenue dans une seule petite minute d’éternité !
Laissez-moi mon illusion !
Laissez-moi mon Illusion.
Visages à peine esquissés
De traits changeant
Sur les limbes immenses
D’une conscience endormie
Voici venir le jour nouveau
sur les restes de l’ancien.
Il décède chaque matin,
l’envol de l’esprit
L’âme de l’Illusion,
dans ce chien et loup
N’existe qu’un fugace moment
Offre à mon cœur lourd
Cette vision
Fugitive
Rapide
Fugace
Terrible
D’une Fontaine
Blanche
Lumineuse
Créatrice
Mortelle
Qui jaillirait
De mes reins
De mes mains
Mais le monde bat son plein
Le Crépuscule terminé
La nuit ensoleillée
Vibrer mon cœur,
d’une mélancolie de bonheur.
A attendre, d’insomnie
L’aube du sommeil
Et retrouver
Pour un moment, un seul moment
Oui, retrouver
Pour un moment, un simple moment
L’extase d’être au centre
De ma propre folie
Ici-même
Endroit précis sans lieu
(U-Topic)
Ici-même
Dans le Crépuscule de l’Illusion
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